Prévisions économiques 2025 : quel impact sur l’économie ?

Un chiffre, et c’est tout : +3,0 %. Voilà ce que l’OCDE anticipe pour la croissance mondiale en 2025. Pas de promesse d’euphorie, juste une réalité comptable, froide, qui tranche avec les emballements d’hier.

L’OCDE a revu ses perspectives à la baisse, signalant que la conjoncture internationale reste sous pression, gênée par des taux d’intérêt qui ne veulent pas reculer et des échanges commerciaux qui s’essoufflent. Rien à voir avec les rebonds spectaculaires d’après-crise : cette fois, la reprise s’annonce discrète, inégale d’un pays à l’autre. Les marchés émergents montrent une résistance relative, mais la volatilité monétaire les fragilise. Du côté des économies avancées, l’investissement productif peine à redémarrer. Les experts évoquent un tassement généralisé de la productivité. Autrement dit, les politiques de soutien des dernières années n’ont pas produit l’élan attendu.

Où en est l’économie mondiale à l’aube de 2025 ?

Le constat du dernier rapport de l’OCDE est sans détour : la croissance mondiale ralentit, et les chiffres confirment ce repli. Pour 2024, le PIB mondial affiche +3,3 %, mais les projections pour 2025 tournent autour de +3,0 % selon la Direction du Trésor, et +3,2 % selon l’OCDE. En 2026, on s’attend à un rythme encore plus modéré, autour de +2,9 %. L’effet de rattrapage post-pandémie semble bel et bien terminé.

Les grandes puissances évoluent à des vitesses bien différentes. Les États-Unis pourraient atteindre 2 % de croissance en 2025. La zone euro, quant à elle, plafonne à +1,3 %. En France, l’OCDE table sur +0,8 %, alors que l’Allemagne, freinée par des incertitudes politiques et la pression douanière, ne dépasserait pas +0,3 %. L’Italie se stabilise à +0,5 %. L’Espagne, elle, sort du lot grâce à une démographie dynamique, des investissements soutenus et un secteur touristique en pleine forme, affichant +2,9 %.

À l’est, la Chine tient le cap avec +5 % attendus en 2025, mais amorce un atterrissage progressif sur les années suivantes. L’Inde, pour sa part, poursuit une progression constante, loin du ralentissement qui touche l’Occident.

Pour mieux saisir l’écart entre les économies, voici quelques repères issus des dernières projections :

  • PIB mondial : +3,2 % en 2025 (OCDE)
  • Zone euro : +1,3 % en 2025 (OCDE)
  • États-Unis : +2 % en 2025 (OCDE)
  • France : +0,8 % en 2025 (OCDE)
  • Chine : +5 % en 2025 (OCDE)

L’incertitude domine. Les tensions commerciales, la volatilité du dollar, la trajectoire des prix du pétrole poussent à la retenue. Les instituts comme les agences s’accordent sur un point : la croissance ralentit mais ne décroche pas. L’Asie, par sa vitalité, compense le ralentissement européen et la prudence américaine. Ce qui se joue désormais, c’est la capacité des économies à s’adapter, à absorber les chocs et à éviter l’enlisement.

Prévisions de croissance : ce que révèlent les dernières analyses de l’OCDE

Les projections de l’OCDE pour 2025 dessinent une croissance mondiale plus modérée, marquée par de fortes disparités. La zone euro ne parvient pas à accélérer, contrainte à +1,3 %. L’Allemagne, pénalisée par une faiblesse de l’investissement et les mesures protectionnistes américaines, se contente d’un maigre +0,3 %. La France, elle, pourrait faire mieux que d’habitude avec +0,8 %, portée par des investissements solides dans certains secteurs exportateurs, comme l’aéronautique.

L’Espagne crée la surprise avec +2,9 %, boostée par une démographie jeune, des investissements soutenus et un tourisme qui ne fléchit pas. À l’opposé, l’Italie reste en retrait à +0,5 %.

Hors Europe, les États-Unis maintiennent une dynamique de +2 % en 2025, preuve d’une économie encore solide, même si le ralentissement est attendu pour l’année suivante. L’Asie continue de tirer la croissance mondiale. La Chine, malgré un ralentissement annoncé, table sur +5 % en 2025, avant d’envisager un atterrissage progressif par la suite.

Pour synthétiser ces disparités, voici quelques chiffres-clés :

  • France : +0,8 % (2025, OCDE)
  • Allemagne : +0,3 % (2025, OCDE)
  • Espagne : +2,9 % (2025, OCDE)
  • États-Unis : +2,0 % (2025, OCDE)
  • Chine : +5,0 % (2025, OCDE)

L’inflation reflue, mais la vigilance reste de mise. Les écarts de croissance s’accentuent entre pays développés. Les analystes soulignent la nécessité de repenser les modèles de production, alors que les tensions commerciales et les ajustements monétaires continuent de peser sur les perspectives.

Un environnement commercial sous tension : quelles conséquences pour les entreprises ?

La multiplication des droits de douane décidés par les États-Unis agit comme un signal d’alerte sur la scène internationale. Les analyses de l’Insee et de la Direction du Trésor sont concordantes : ces hausses tarifaires grignotent la croissance du PIB mondial, la réduisant de 0,1 point en 2025 et de 0,2 point en 2026. Les exportations ralentissent, les chaînes d’approvisionnement se tendent. Pour des économies comme l’Allemagne et l’Italie, dont la force réside dans l’industrie et le commerce extérieur, le choc est immédiat.

Pour les entreprises, le contexte se complexifie. Selon Allianz Trade, une escalade commerciale globale ferait grimper le nombre de défaillances à +7,8 % en 2025 au niveau mondial. En France, le nombre de défaillances en 2024 atteint déjà 67 830, un niveau préoccupant. Certains secteurs souffrent davantage :

  • secteur manufacturier : +75 % de défaillances en 2024
  • commerce de gros : +76 %
  • secteur du transport : +59 %

Les TPE et PME se retrouvent en première ligne, confrontées à la fois à une réglementation changeante et à la volatilité des matières premières.

Tout n’est pas morose : la France profite de la vitalité de certains secteurs. Les exportations aéronautiques progressent, soutenues par des carnets de commandes bien remplis. L’agroalimentaire s’appuie sur une forte demande extérieure, et les services aux entreprises continuent de recruter. Mais l’incertitude politique et fiscale pèse, ralentissant les prises d’initiative. Les dirigeants d’entreprises doivent composer entre gestion du risque et recherche de relais pour leur développement.

Jeune femme travaillant sur un ordinateur à la maison

Quels scénarios d’impact sur la vie économique en 2025 ?

La France aborde 2025 sur une ligne de crête. Les défaillances d’entreprises restent élevées : 67 830 cas en 2024, principalement dans l’industrie (+75 %) et le transport (+59 %). Les TPE et PME, déjà fragiles, doivent faire face à l’incertitude réglementaire et à la volatilité des marchés.

Mais il existe aussi des ouvertures. La transition énergétique et numérique attire les investissements privés, créant de nouvelles perspectives et des emplois qualifiés. Les filières industrielles accélèrent leur transformation par l’automatisation et la digitalisation. Certains parviennent ainsi à redresser la barre, insufflant du dynamisme à leur environnement et stimulant l’innovation.

Pour les ménages, la prudence domine. Le taux d’épargne reste élevé : 18,8 % au premier trimestre 2025. Cette attitude freine la reprise de la consommation, ralentissant la croissance du commerce de détail et des services de proximité. L’impact sur l’économie réelle se fait sentir, tandis que les entreprises s’interrogent sur la solidité de la demande intérieure.

Le secteur du bâtiment ne sort pas indemne. Le volume de commandes reste bas et les collectivités arbitrent leurs dépenses, ce qui limite l’investissement public et privé. Seules les activités liées à la rénovation énergétique ou aux infrastructures numériques parviennent à tirer leur épingle du jeu, portées par la dynamique de la transition et la nécessité d’adapter le parc existant.

Un futur dessiné par l’adaptation, l’audace et la capacité à transformer les contraintes en leviers : voilà ce qui se joue en 2025. Les lignes bougent, parfois à petits pas, parfois à coups d’accélérations imprévues. Reste à voir qui saura transformer l’incertitude en tremplin.

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